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29 décembre 2005 4 29 /12 /décembre /2005 16:38

L’Arménie demande à l’Unesco de réagir après les nouvelles destructions rapportées dans le cimetière arménien de la vielle ville de Djoulfa au Nakhitchevan.


Des soldats azéris ont été photographiés à partir de la rive iranienne de la rivière Araxe - d’où l’on voit le cimetière de Djoulfa -, en train de saccager à coup de massues les Khatchkars qui étaient encore debout après la précédente destruction massive constatée en 2002.
Après avoir été détruits, les Khatchkars ont été chargés sur des camions et jetés dans la rivière.
Des actes de vandalismes portés à la connaissance du gouvernement arménien par l’ambassade d’Arménie en Iran, qui souligne qu’il s’agit d’une nouvelle tentative des autorités azéries de falsifier l’histoire en effaçant les traces arméniennes dans la région du Nakhitchevan.
Erevan a donc adressé une lettre de protestation à l’Unesco et à plusieurs instances internationales pour que des mesures soient prises afin de protéger de la destruction définitive ce cimetière arménien, une lettre identique a été envoyée par le Katolikos de Cilicie, Aram Ier. En 2002, l’appel lancé par les autorités arméniennes, l’église mais aussi des organisations arméniennes de diaspora à l’Unesco et aux instances concernées, alors que la destruction du cimetière était en cours, avait permis de faire pression sur les autorités azéries pour qu’elles suspendent le saccage systématique des Khatchkars. Mais trois ans après, la destruction a repris, et il ne reste désormais que quelques centaines de Khatchkars encore debout, mais pour la plupart en ruine, là où s’élevaient au début du 20ème siècle quelque 12000 croix de pierre.


Vidéo : http://www.hairenik.com/Haireniktv/HA_TV_Clip04.htm
 

 

Le ministre arménien des affaires étrangères Vartan Oskanian a adressé vendredi une lettre au directeur de l’Unesco Koitsura Maatsura attirant son attention sur la profanation d’un antique cimetière arménien en Azerbaïdjan. Il a dénoncé les actes de vandalisme orchestrées par les autorités azerbaïdjanaises à l’encontre de ce cimetière arménien historique dans le village autrefois arménien de Djoulfa (Hin Djougha) situé dans l’enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan, qui « avait survécu à une attaque similaire en 2002 ». « Cela fait déjà deux jours que des dizaines de soldats azéris, armés de pelles, de marteaux et de bulldozers, détruisent les khatchkars dans ce cimetière arménien », proteste le ministre arménien des affaires étrangères dans un communiqué. « Au début du XXe siècle, le cimetière dans lequel reposent les ancêtres des habitants de la Nouvelle-Djoulfa (près d’Ispahan en Iran), avait quelque 10 000 khatchkars. En raison de la destruction délibérée organisée par les autorités de Bakou, il reste moins de 2000 de ces pierres tombales uniques, dont la plupart ont d’ailleurs été vandalisées », ajoute le chef de la diplomatie arménienne qui conclut sa lettre en appelant l’Unesco à empêcher la destruction du patrimoine arménien au Nakhitchevan. Levon Mkrtchian, le leader du groupe FRA de l’Assemblée de Erevan, a dénoncé pour sa part le génocide culturel des autorités azéries, qui est incompatible avec leur volonté affichée de régler pacifiquement le conflit du Karabagh. L’attitude des autorités azéries est attribuée au fait que l’Arménie refuse d’accorder à l’Azerbaïdjan un corridor vers le Nakhitchevan, enclavé dans son territoire, en échange de la reconnaissance du corridor permettant à l’inverse de relier à l’Arménie le Haut Karabagh, désenclavé du territoire azerbaïdjanais au prix d’une guerre remportée par les Arméniens mais dont le règlement final est toujours en attente. La télévision arménienne a diffusé jeudi des images, filmées depuis l’Iran frontalier du Nakhitchevan où les Arméniens ne peuvent se rendre, d’hommes jetant des pierres tombales dans la rivière frontalière Araxe.

 


Dans un tout autre contexte, la presse locale de Stavropol, dans le Caucase russe méridional, a tenté de justifier la profanation d’un cimetière arménien de la ville survenue le 6 décembre dernier. Le journal local Pravda a indiqué que les tombes arméniennes vandalisées recouvraient des tombes russes plus anciennes. Rappelons que dans le Caucase russe, les relations entre les communautés arméniennes et la population russe locale ne sont pas des plus amicales, les Arméniens ayant eu à se plaindre à plusieurs reprises de la xénophobie des Russes, en dépit des liens d’amitié maintes fois proclamés entre la Russie et l’Arménie.
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